Pour résoudre le conflit du Sahara, le Maroc avait proposé un plan d'autonomie pour ce territoire qui doit, selon Rabat, devenir une région, dans le cadre de sa souveraineté et de son "unité nationale".
L'Initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie de la région du Sahara" a été présentée par Rabat le 11 avril 2007 pour répondre aux appels du Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'une "solution politique définitive".
Le Conseil de sécurité de l'ONU a apporté vendredi 31 octobre 2025 son soutien historique au plan marocain qu'il estime être la solution "la plus réalisable".
Ces dernières années, Rabat a réussi à rallier plusieurs superpuissances occidentales à sa cause, dont la France, l'Espagne et le Royaume Uni, après la reconnaissance historique par les Etats-Unis en 2020 de sa souveraineté sur ce territoire, en échange de la normalisation de ses relations diplomatiques avec Israël.
Le Maroc considère que le Sahara maorcain- qu'il désigne comme "ses provinces du Sud" - était partie intégrante de son territoire avant qu'il ne soit colonisé par l'Espagne et que sa "marocanité" ne saurait faire l'objet d'une "quelconque tractation".
Aux termes du plan d'autonomie, l'État marocain affirme sa souveraineté sur ce vaste territoire désertique longeant la côte atlantique - qu'il contrôle en majeure partie - mais transférerait une partie de ses compétences administratives, législatives et judiciaires aux populations locales qui géreraient "elles-mêmes et démocratiquement" leurs affaires.
La "région autonome du Sahara" sera dotée d'un gouvernement et de son chef, d'un Parlement (composé de représentants des différentes tribus sahraouies et de membres élus au suffrage universel direct) et de juridictions propres, chapeautées par un Tribunal supérieur.
"Le gouvernement, le Parlement et les juridictions sahraouis devront réglementer, légiférer et juger en conformité avec le statut d'autonomie de la région et la Constitution du royaume", précise le texte.
La région autonome va garder la main sur le budget et la fiscalité locale (impôts, taxes et contributions territoriales) pour financer le développement du territoire, riche en phosphates et aux eaux très poissonneuses.
L'Etat central va conserver, lui, les attributs régaliens, comme le drapeau et la monnaie, les relations extérieures, la sécurité et la défense.
Ce plan n'est pas gravé dans le marbre. Il vise à créer les conditions d'un processus de dialogue et de négociation débouchant sur une solution politique mutuellement acceptable", selon le gouvernement marocain.
En cas d'accord, le Maroc n'exclut pas une "libre consultation référendaire des populations concernées" et promet une amnistie générale après le désarmement et la démobilisation des milices du Polisario.
source: Par Maroc Hebdo