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La "tbourida" au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco


Rédigé le Jeudi 16 Décembre 2021 à 09:55 | Lu 41 commentaire(s)

L'Unesco a intégré, mercredi, "la tbourida" à son patrimoine immatériel, un statut permettant de préserver cette ancienne pratique équestre très populaire au Maroc.


L'inscription de la "tbourida" sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité a été annoncée par le Comité du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, qui se réunit en ligne, du 13 au 18 décembre, pour examiner 55 nouvelles demandes d’inscription soumises par les Etats parties. Le Maroc avait officiellement déposé en 2019, auprès de l'Unesco, le dossier de candidature pour inscrire la "tbourida" sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. 

Le dossier a été élaboré par le ministère de la Culture et de la communication (département de la Culture), en partenariat avec la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC) et la Fédération royale marocaine des sports équestres. 

La "tbourida" constitue, au sein du patrimoine national marocain, une composante majeure des pratiques liées au cheval. Cet art équestre, profondément ancré dans la culture marocaine, est associé aux festivités tant nationales que régionales. La "tbourida" cristallise aussi de multiples dimensions du patrimoine culturel immatériel, notamment les rituels, aptitudes et savoir-faire relatifs à l'habit traditionnel, à l’artisanat, outre le legs oral indissociable de cette pratique équestre et du cheval.

Rappelons que La fantasia est une tradition équestre pratiquée essentiellement au Maghreb, se manifestant par la simulation d'assauts militaires. Cet art est notamment appelé « jeu de la poudre » ou « jeu des chevaux ».

Pratique très ancienne en Afrique du Nord, elle prend le plus souvent la forme d'évolutions équestres au cours desquelles des cavaliers, munis de fusils à poudre noire et chevauchant des montures richement harnachées, simulent une charge de cavalerie dont l'apothéose est le tir coordonné d'une salve de leurs armes à feu. Elle peut en outre, selon les régions, être exécutée à dos de dromadaire ou à pied.

La fantasia relève indirectement d'une tradition équestre berbère très ancienne, à mettre en rapport avec l'introduction du cheval barbe, qui fut notamment utilisé chez les Lybiens orientaux pour tracter des chars, dès le xiiie siècle av. J.-C., puis, pendant le millénaire suivant, adapté en tant que monture par les Paléo-Berbères, avec, plus tard, les chevauchées de la célèbre cavalerie numide  du roi Massinissa, selon Wikipedia . Signalée à la fin du xviiie siècle par les témoignages de voyageurs au Maghreb, elle sera formellement connue, et prendra ce nom de fantasia, dès 1832, grâce au peintre français Eugène Delacroix Eugène Delacroix  et les tableaux qu'il en fait. Elle deviendra ensuite l'un des sujets de prédilection des peintres orientalistes les plus illustres, tels qu' Eugène Fromentin ou Marià Fortuny .

La fantasia accompagne le plus souvent les fêtes importantes (mariages, naissances, fêtes religieuses, etc.), même si l'aspect touristique l'emporte largement de nos jours.










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