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DÉCÈS DE KHALID JAMAÏ.


Rédigé le Mardi 22 Juin 2021 à 00:39 | Lu 50 commentaire(s)


Un journaliste unique en son genre.
UN pionnier de la presse marocaine. Vrai militant et intellectuel engagé.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion à la famille du grand journaliste, Feu Khalid El Jamaï. Dans ce message, le Souverain affirme avoir appris avec une grande émotion et une profonde affliction la triste nouvelle du décès de Khalid El Jamaï, l’un des pionniers de la presse marocaine, que Dieu l’accueille dans Son vaste paradis.

  A cette occasion, Sa Majesté a exprimé aux membres de la famille du défunt et à travers eux, à ses proches, ses amis et ses fans, Ses vives condoléances et Ses sincères sentiments de compassion suite à la perte d’un grand journaliste, d’un militant et d’un intellectuel engagé, connu pour sa probité, ses principes, sa sincérité, son objectivité et son professionnalisme élevé, que ce soit dans ses écrits journalistiques ou ses positions politiques, implorant le Très-Haut de leur accorder patience et réconfort.

SM le Roi se remémore, en cette douloureuse circonstance, le legs riche du regretté, qui jouissait de l’affection et de l’estime royales, dans les domaines médiatique, politique et partisan durant plusieurs décennies, ainsi que ses hautes qualités humaines, notamment son patriotisme sincère, son attachement aux sacralités et constantes de la Nation, et son loyalisme à la personne du Souverain et au glorieux trône alaouite.

   L’annonce du décès de Khalid Jamaï a déclenché une immense et profonde tristesse en moi. C’est avec Feu Khalid que j’ai appris le métier du journalise en 1980. C’était mon maître qui m’avait adopté en m’accordant une formation continue, dans le cadre de la déontologie journaliste et ses valeurs nobles. Durant toute sa responsabilité en tant que RÉDACTEUR EN CHEF DE L’OPINION, il m’a toujours encadré pour le développement d’une presse régionale qui se soucie de son environnement social, économique , culturel et politique…

  IL mettait toujours mes articles sur Agadir en première page, pour démontrer sa volonté dans dans cette voie du journalisme de proximité qu’il voulait développer. Il faut rappeler que la presse écrite avait un grand poids, avec l’Opinion en tête reconnu par sa crédibilité et la perspicacité des articles et analyses et la valeur de ses journalistes avec une équipe de rédaction quasi exceptionnelle dont Naim Kamal, Fatima Belarbi, Said Fatmi, Nadia Salah, Feu Mounir Rahmouni, Najib Salmi, Jamal Hajjam … L’opinion fut , sans conteste, un grand journal de référence, édité en français.

L’hommage de Jamal Hajjam, ex directeur de l’Opinion, résume en de mieux le caractère et le professionnalisme de Feu Khalid :

« Khalid Jamaï, un « guerrier » de la plume s’en va

   Khalid Jamaï, grande figure de la scène médiatique nationale, a tiré sa révérence à l’âge de 77 ans après une carrière dense et riche en « faits de guerre » journalistiques où ses positions, toujours courageuses et tranchées, repoussaient à chaque fois plus loin les limites du « conventionnel » à la faveur d’une liberté d’expression pleinement assumée. 

   Journaliste professionnel, Rédacteur en chef du quotidien L’Opinion de 1984 à 2000 qu’il a quitté en 2004 lorsqu’il avait atteint l’âge de la retraite, il a poursuivi sa mission de journaliste engagé en faveur des causes sociales et sociétales avec beaucoup de militantisme où la revendication politique le disputait toujours à l’humanitaire. 

  Rien d’étonnant, Khalid Jamaï, en journaliste doublé d’un homme politique, fut un grand militant au sein du Parti de l’Istiqlal au Comité exécutif duquel il avait par ailleurs siégé pendant quatre ans, entre 1998 et 2002. 

   Fils de l’un des pionniers du mouvement national et l’un des signataires du Manifeste de l’indépendance, feu Bouchta Jamaï, les valeurs patriotiques et nationales constituaient chez Khalid le socle de sa pensée. 

  Son passage à la tête de la rédaction de L’Opinion est à marquer d’une pierre blanche. Ce fut l’âge d’or du journal où la liberté de ton favorisée et défendue par le Rédacteur en chef, associée au professionnalisme des journalistes émérites qui constituaient l’équipe du journal à l’époque, avait permis à l’aspect professionnel de prendre le dessus sur celui partisan, sans rien perdre des valeurs et principes fondateurs.

 La vision défendue alors par Khalid Jamaï avait largement contribué à faire de L’Opinion une référence crédible dont les positions ne manquaient pas de faire bouger les eaux stagnantes à une époque où la liberté de presse dans le pays était en souffrance et où les scènes politique et médiatique étaient constamment en état de stress du fait de la volonté dominatrice du ministère de l’intérieur sous la houlette de l’omnipotent Driss Basri.

  C’est d’ailleurs contre ce dernier que Khalid Jamaï allait mener son plus important combat dans un contexte particulièrement sensible marqué par une volonté de domination, de mainmise, de dirigisme, voire par la tyrannie d’un ministre qui avait pris la démocratie et la liberté de la presse en otage.

   Son fameux et célèbre « Ckoun nta » renvoyée à Driss Basri sur les colonnes du journal sous forme de lettre ouverte, suite à sa convocation dans le bureau du ministre qui l’avait ouvertement menacé pour avoir dénoncé la falsification des élections législatives de 1992, ce texte qui avait pris la forme d’un plaidoyer pour la démocratie et le respect des droits, avait permis de démystifier la puissance attribuée au ministre et ouvert la voie devant plus d’émancipation et de liberté. Une position courageuse qui avait été défendue et soutenue sous la coupole du parlement par un M’hamed Boucetta droit dans ses bottes et déterminé à en découdre avec la tyranie du ministère de l’intérieur.

  Ce « fait de guerre » ne fut ni le premier ni le dernier. Ses prises de position claires lors de la campagne d’assainissement, de triste mémoire, dans le milieu du commerce, conduite par Basri (toujours lui), en est un autre exemple. 

  Connu pour son franc parler, Khalid Jamaï qui n’était pas du genre à mâcher ses mots, multipliait les écrits et les sorties où les choses étaient toujours nommées par leur nom sans fioritures, mais toujours de manière posée et respectueuse, avec « tawil » (dans les règles de l’art) comme il aimait à répéter. Il avait aussi une grande vocation, celle de se tenir aux côtés des classes déshéritées loin de tout misérabilisme. Pour lui, aider, assister, défendre, traiter de tous les sujets qui touchent la société et les citoyens, font pleinement et intégralement partie du métier de journaliste. « Il n’y a pas de petit journalisme disait-il, il n’y a que de petits journalistes ! ».

  Tel était Khalid Jamaï, journaliste professionnel intègre, homme politique sincère, humaniste engagé, être très sociable, ami agréable et empathique avec lequel j’ai travaillé pendant 24 ans et que j’ai assisté pendant neuf ans en tant que Secrétaire général de la rédaction.

Repose en paix cher Khalid. Mes condoléances attristées vont à tous les membres de sa famille et à tous ses proches et amis. » Par Jamal HAJJAM

 «Repose en paix Khalid. Tu pars la tête haute, en patriote et en homme de principe. Tu m’as beaucoup appris et tant donné…Tu nous manques déjà… comme l’a très bien exprimé »Samira Sitaïl.

«  Nous somme à Dieu et A lui nous retournons »

Allah Irahmak sidi Khalid.

Med RIAL








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