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LE TOURISME VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL. MOYEN JUDICIEUX DE RAPPROCHEMENT DES CIVILISATIONS ET DES HOMMES

Tourisme / Réflexion/ All Inclusive. ON aime ou on n’aime pas. Pourtant il est vendu en masse


Rédigé le Dimanche 24 Juillet 2022 à 14:41 | Lu 126 commentaire(s)

Nous reprenons ici, certains extraits pertinents d’une réflexion pertinente sur le All IN, à travers un dossier bien garni, parus dans la Journal Téoros. « Le point de départ de notre réflexion, explique l’auteur, est sans contredit les reproches formulés de part et d’autre à l’endroit du tout inclus. Le tout inclus est un sujet de débats passionnés : on aime ou on n’aime pas. Pourtant, ce tourisme qualifié de « Playa del anywhere » [Playa de n’importe où] que l’on dénigre, individuellement ou en chœur, se vend pourtant… « en masse ». Des destinations (les Caraïbes, la Méditerranée et plusieurs régions d’Asie) en vivent. À Hong Kong (7 millions d’habitants), pas moins de 1 323 agences de voyages vivent principalement de la vente de produits de voyage de type tout inclus. » lit-on.
Dossier consultable sur :https://journals.openedition.org/teoros/2317


Tourisme / Réflexion/ All Inclusive.  ON aime ou on n’aime pas. Pourtant il est vendu en masse
Le tout inclus est l’un des produits offerts dans la famille des forfaits des voyages organisés. Un forfait comprend une combinaison d’au moins deux des éléments suivants : le transport, l’hébergement, la restauration, l’accès aux attraits à la destination, les assurances et d’autres services
 
 
La formule du tout inclus répond à plusieurs types de besoins :
         faciliter l’organisation logistique du voyage ;
         encadrer les composantes du séjour à destination (repas, loisirs, visites) ;
         contrôler le choc du dépaysement (besoin d’accompagnement pour gérer la découverte de l’espace et de la culture hôte) ;
         et restreindre les dépenses.
 
  Cette sécurité est d’abord dans l’organisation logistique du voyage. Elle permet d’éviter les tracas de l’organisation puisqu’elle est prise en charge par des professionnels du voyage. Cette option est particulièrement bonne pour les voyageurs peut expérimentés, ne maîtrisant pas de langue étrangère ou ayant des réticences pour la nourriture étrangère…
 
   Le concept de tout inclus émerge donc en opposition au tourisme « à la carte » où le visiteur doit débourser à la pièce pour chaque service, forçant d’aucuns à être aux aguets quant à la gestion du budget. Le modèle repose donc sur une approche économique (budgétaire) du
voyage, et aux besoins de sécurité socio-culturelle que procure l’enclavement en terrain étranger.

 Le tout inclus tire ses origines de centres de villégiature (des sortes de villages vacances) établis en Angleterre entre 1936 et 1966 par le Sud-Africain Billy Butlin, qui souhaitait offrir à ses compatriotes anglais moins fortunés l’occasion de vacances à bas prix où tous les services seraient « inclus ». Concentrés au Royaume-Uni, ces centres de villégiature, appelés Butlins (aussi « Butlin’s »), ont néanmoins traversé les mers pour s’établir aux Bahamas, en Espagne et même en France (dans une moindre mesure). La formule fut ensuite reprise et remaniée par le Belge Gérard Blitz avec le premier Club Méditerranée, établi à Mallorca, en Espagne, en 1950. Ici encore, l’objectif était d’offrir des vacances à peu de frais, mais en déplaçant le produit vers la destination soleil, à l’étranger.
 
 
  L’évolution du tout inclus passe par différentes phases, elles-mêmes liées à des contextes très particuliers que les critiques ont tendance à oublier. Il prend d’abord racine dans les Caraïbes, plus spécifiquement en Jamaïque. La première est associée aux décennies des années 1950 et 1960. Le développement touristique, alors perçu comme générateur d’emplois, est bien reçu dans les régions du sud où il devient un moyen de lutter contre la pauvreté.
 
  Le tout inclus devient parallèlement, durant cette troisième étape, le modèle de vacances soleil prédominant. En effet, ces touristes étrangers, s’ils sont encore plus nombreux, sont aussi moins nantis et commencent à regarder de plus près les coûts associés à leurs vacances. Flairant ce changement de courant, certains hôteliers commencent à opter, à la fin des années 1970, pour une formule inclusive, jouant la carte du compromis entre la variété et la qualité. La formule, économiquement accessible à un plus large public, gagnera rapidement en popularité. En revanche, elle enclavera les touristes dont les sorties du complexe hôtelier diminuent inévitablement, notamment pour les besoins de restauration dorénavant comblés à meilleur prix à l’hôtel.
 
 
  Par sa prise en charge du client, le tout inclus offre la tranquillité d’esprit. Celle-ci résulte de l’absence de risque financier et du sentiment de sécurité que procurent l’enclavement plus ou moins hermétique du vacancier (selon le modèle choisi). Cependant, cet enclavement a un prix : celui de la déconnexion du véritable milieu hôte, et un risque relativement élevé de vivre son séjour dans sa propre bulle culturelle. Ainsi, les vacanciers qui voulaient oublier la maison y sont rappelés constamment par la présence de compatriotes qui partagent les mêmes références culturelles. La répulsion des uns constituera la sécurité des autres. Le tout inclus n’est pas à une contradiction près.
 

Les solutions aux impacts négatifs du tout inclus ne sont pas simples. Il s’agit ici de la gestion de la part principale du milliard de touristes qui parcourent le monde chaque année à des fins récréatives (OMT, 2013). Si l’on progresse vers la conscientisation des résidents de cette planète quant à leurs impacts, on ne peut compter seulement sur le bon vouloir des citoyens consommateurs pour renverser la vapeur. La lutte à la pauvreté nous pousse parfois à des décisions rapides, irréfléchies : la construction démesurée d’hôtels sous les cocotiers, au nom de la lutte à la pauvreté, comme la tentative de détourner ces touristes de plage vers les parcs, au nom de la soi-disant conservation de la nature. Le tout inclus n’est pas appelé à disparaître. Au contraire, il doit contribuer davantage à la lutte contre la pauvreté ainsi qu’à l’enrichissement des destinations et de leurs communautés.
 
 
 C’est donc qu’il y en a passablement, parmi nous, qui choisissent le tout inclus et qui l’aiment. Aimer une forme de voyage ne veut pas nécessairement dire qu’elle soit bonne. Cependant, si elle répond aux besoins des masses, elle mérite de s’y attarder, d’autant que cette forme de voyage suscite critiques et controverses. Si l’on souhaite en corriger les aspects déficients, encore faut-il préalablement comprendre le phénomène et l’expérience qu’il propose. Or, malgré ses millions d’adeptes de par le monde, la recherche sur le tout inclus, comme phénomène de masse, est plutôt rare, notamment sur les considérations des voyageurs dans le choix du produit
 
 

On reproche à ce tourisme de masse de se laisser bercer dans l’abondance de son resort, de sa déshumanisation et de son indifférence à l’égard de l’hôte et de sa réalité (pauvreté, chômage, etc.). On lui attribue la détérioration des sites naturels, notamment en milieux côtiers, et la surenchère des titres immobiliers. On déplore les conditions de travail difficiles de la main-d’œuvre (longues heures, salaires minimum, bénéfices sociaux minimes, voire inexistants) et la fuite des capitaux des grandes chaînes hôtelières dont les sièges sociaux et les actionnaires se trouvent souvent bien loin des destinations et des communautés hôtes.
 
   On reproche aussi à l’usager du tout inclus les abus et le gaspillage. Il est vrai que la formule engendre, chez certains vacanciers, une fausse impression d’abondance. Ainsi, le gavage alimentaire et à l’alcool et les familiarités sur le plan du civisme dans ses rapports avec les employés constituent quelques-uns des revers du tout inclus.
 
   Situés en bordure de la mer, souvent au prix de la délocalisation des populations locales, les hôtels de type tout inclus concentrent tous les services de villégiature sur un site donné, et fermé (dans certains pays d’Amérique latine, sous protection armée).
 
 Le All IN avait fait son entrée à Agadir, à l’hôtel Carabbean Village Agador EN PARTENARIAT AVEC LE GROUPE ALLEGRO, en 1998 dirigé par Jacques Ohayon.  Tous les TO, à l'époque avaient commercialisé le produit All IN ( panorama, neckermann, look voyages...)Le nouveau produit s’est développée d’année en année jusqu’à envahir toute la destination Et ce n'est qu'en 2002 que les autres hotels ont suivi ( Iberostar, Riu...). Au départ la formule était réservée aux établissements en front de mer mais avec l’exigence des TO, et la demande grandissante, on a vu le All IN vendu dans les hôtels de 2 ème et 3 ème zone. ET avec des prix fracassants, lors des crises de tourisme. 

Certains établissements aux enseignes internationales dont le Club Med  (à l’époque avant sa fermeture définitive) et les les établissements Tikida, avaient bien résisté à la baisse des prix, du fait des prestations de qualités offerts aux clients. Avec la fermeture du Club Med Agadir donc, les établissements Riu TIkida restent les mieux côtés et le plus demandés avec le  Riu Tikida Dunas, le Riu Tikida Beach, le Riu Tikida Palace et le  Riu Tikida Taghazout mais également le Robinson Club…, entre autres. Marrakech a été rattrapé par le All Inclusive, en est un cas vraiment qui sort de l’ordinaire. La capitale nationale du tourisme culturel du pays, rattrapée par le All In, pourtant c’est un tourisme culturel et urbain qui est pratiqué, donc pas balnéaire du tout. Cela a rendu heureux , avec cette combinaison, non seulement les TO mais les clients. La capitale nationale du tourisme ; s’en sort bien, dans la mesure que cette formule non seulement marche bien mais complète la série des hôtels de luxes, dans une diversités hôtelière unique au Maroc.
 
 Ceci dit, à Agadir tout particulièrement, on ne peut nier le coup fatal porté à des activités touristiques parallèles à l’hôtellerie, dont celle des bazars, des restaurants et des commerces divers ; avec la généralisation du All IN ; à tel point que pour faire échos au problème que vivent certains professionnels à Agadir  ; hors hôtellerie, on avait mentionné dans un article, «  All Inclusive « m’a tuer ».
   Le principe fondateur était de faciliter la vie à des touristes en leur offrant tout ce dont ils ont besoin dans des zones sans lieu de vie et des villages excentrées où il est difficile de trouver des restaurants. Dans cette formule, il y a tout de même un gagnant, bien sûr, ce sont les Tour  Operateurs, qui imposent leur loi commerciale. Le phénomène du regroupement des TO, donnant comme résultat la naissance des géants du tourisme (TUI, Thomas Cook, respectivement premier et deuxième opérateurs européens et mondiaux),  qui a révolutionné la donne en matière du tourisme. Les TO regroupés (cinq grands européens) maitrisent le tourisme dans ses différents composantes (production de voyage, hôtellerie, excursions, aérien, croisières…) transport .

  Le phénomène All Inclusive a tellement pris des proportions grandioses en matière d’hôtellerie, qu’il est impossible de lutter contre . La preuve toutes les grandes destinations touristiques balnéaires : Antalya, Les Canaries, Egypte, pour ne citer que ceux là, s’y mettent à fond. Avec une formule All Inclusive de luxe, où le client de trouve comblé, gavé, animations tout genre rendu heureux, avec des prestations qui n’en finissant pas de jour comme de nuit. Tel est le cas en Turquie, principalement dans la station balnéaire ANtaly, qui enregistre une demande de plus en plus forte.
 
  En résumé cette formule ALL Inclusive, a encore de beaux jours devant telle, du fait de la demande grandissante, du nombre de TO qui la commercialisent , du nombre de prestations de plus en plus de qualité, afin de satisfaire le client et le rendre heureux dans son séjour intramuros, dans des établissements en bordure de mer, principalement…. Pour la réflexion et des analyses à ce sujet, on n’aime ou on n’aime , le fait est là. Le ALL Inclusive marche et se développement dans toutes les destinations touristiques de renommée internationales. ET se vend en masse.
 
Med RIAL
 
 Source : https://journals.openedition.org/teoros/2317  
 
Par Alain A. Grenier
 







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