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Souss-Massa : Les priorités et grands chantiers du wali Amzazi


Rédigé le Lundi 11 Mars 2024 à 13:16 | Lu 41 commentaire(s)

Selon le wali, la région Souss-Massa qui regorge de nombreux atouts est en mesure de devenir un pôle industriel capable de valoriser les richesses, promouvoir les secteurs productifs et renforcer l’attractivité des investissements.


Diversification : Réunions sectorielles, visites de terrain, prises de décisions, quatre mois après son installation à la tête de la wilaya du Souss-Massa, Saaïd Amzazi, le nouveau wali de la région, a eu le temps de prendre le pouls de la région et son train en marche. Il est aujourd’hui sur tous les fronts et dispose d’une vision claire des potentialités du Souss-Massa. Une région, selon lui, qui dispose de multiples atouts fort porteurs mais qu’il faut encore accompagner.

En tant que président du comité de pilotage, de suivi et d’évaluation du Programme de développement urbain (PDU) 2020-2024, le wali est ainsi le premier concerné pour mener à terme ce chantier d’envergure. C’est donc une priorité. L’autorité a l’avantage dans ce contexte d’arriver dans un terrain déjà balisé. Grand nombre de projets sont déjà achevés et d’autres sont sur les rails. Selon le dernier bilan du comité de suivi, on retient «l’achèvement des travaux de 33 projets de 709 MDH, la création et le réaménagement de plusieurs équipements et infrastructures, en plus de 40 projets secondaires d’un coût de près de 2,2 MDH, ainsi que la construction, le réaménagement et l’entretien de plusieurs installations urbaines.

Le budget total des engagements approuvés par les maîtres d’ouvrage par intérim pour le programme s’élève à près de 6 milliards de dirhams, soit 82,5% du coût total du programme». Depuis sa mise en œuvre, ce programme a contribué à la promotion de l’attractivité touristique et économique du Grand Agadir. Aujourd’hui, pour toutes les composantes de la ville, il y a lieu de faire preuve encore plus d’adhésion et de détermination pour mener à terme dans les délais ce chantier royal. La ville d’Agadir qui devrait abriter de grands évènements internationaux, telle la Coupe d’Afrique des Nations et la Coupe du monde, doit être prête à ces échéances.

 

Promouvoir les secteurs productifs industriels

Parallèlement à ce chantier de mise à niveau d’envergure de la ville, le développement économique d’Agadir et sa région à travers notamment le tourisme et l’industrie est aussi une priorité pour le nouveau wali. Lors d’une récente réunion, M. Amzazi parlait justement du devenir industriel de la région en ces termes : «La région Souss-Massa qui regorge de nombreux atouts est en mesure de devenir un pôle industriel capable de valoriser les richesses, promouvoir les secteurs productifs et renforcer l’attractivité des investissements». Dans le virage industriel initié à l’échelle régionale, le Plan d’accélération industrielle a été un levier pour mettre sur orbite cette nouvelle orientation régionale. Il reste cependant encore à faire pour asseoir ce secteur qui pendant très longtemps s’est résumé à l’échelle régionale à l’industrie agroalimentaire.

Sur la période allant de 2015 à 2022, c’est le secteur de l’agroalimentaire qui s’est taillé la part du lion concernant les emplois créés dans la région (79%). Mais aujourd’hui, le Souss-Massa tend toujours à diversifier son activité industrielle. Pour endiguer la trop forte dépendance aux moteurs économiques traditionnels, les décideurs publics et opérateurs économiques locaux se sont engagés en convergence à accompagner depuis le lancement en janvier 2018 de la déclination régionale du Plan d’accélération industrielle, la diversification de l’activité économique.

La démarche a généré du concret. Cela se traduit par un engouement pour les nouvelles zones industrielles aujourd’hui à 90% attribuées. Selon les chiffres du Centre régional d’investissement Souss-Massa, le montant des engagements enregistré en 2022 a dépassé les 10 milliards DH avec à la clé en perspective plus de 10.000 emplois et la montée du secteur de l’industrie qui accapare 51%. Bien sûr l’activité de ces nouvelles zones n’a pas encore véritablement décollé. Les investisseurs sont pour beaucoup au stade des aménagements. De source sûre, 80% des investisseurs ont commencé les constructions de leur usine. Mais les opérateurs économiques attendent plus de réactivité des banques et des fédérations sectorielles pour aller de l’avant.

Renforcer la connectivité de la région et miser sur l’offshoring

Le développement de la connectivité de la région et de ses infrastructures logistiques est aussi indispensable pour réussir la diversification économique du Souss-Massa. Dans ce contexte, le projet de port sec programmé dans la région est fort attendu par tous.
Autorité, élus et opérateurs économiques continuent d’appeler aujourd’hui à l’aménagement de ce projet d’envergure qui contribuera à faire d’Agadir un hub africain. Mais pas seulement. Face aux investisseurs, cette infrastructure est un gage de plus d’attractivité. Une région ne peut en effet prétendre drainer de nouveaux investissements et conforter l’existant sans la réalisation de projets structurants majeurs et désenclavants, mais aussi sans zones dédiées pour chaque activité. La nouvelle stratégie industrielle en gestation a identifié 21 filières, réparties sur trois secteurs, avec une priorisation du secteur classique de l’offshoring au niveau de la région.

C’est justement une activité que souhaiterait voir se développer dans le Grand Agadir le nouveau wali. Ces dernières années, Agadir est déjà passée à l’offensive pour attirer des investisseurs de cette activité. Mais si en termes d’emploi les chiffres fixés par le PAI ont été atteints, on ne peut pas dire qu’il existe aujourd’hui un écosystème de l’offshoring à l’échelle régionale. Outre du foncier dédié (dans le schéma régional, une zone pour le développement de ce secteur devait être implantée près du stade sportif d’Agadir), ce secteur a besoin aujourd’hui pour véritablement se développer localement de compétences mais aussi d’incitations fiscales et financières à travers des primes à l’investissement. Il apparaît nécessaire aussi de promouvoir la région à l’international pour attirer des champions du secteur, sans oublier de capitaliser sur les start-up locales. Soulignons également que le secteur de l’offshoring comprend plusieurs filières sur lesquelles il faut tout miser. Certaines étant plus porteuses que d’autres d’emplois face aux changements apportés par l’intelligence artificielle dans le domaine.

Repenser le secteur du tourisme

Face à l’offshoring et aux nouvelles activités en devenir dans la région, le tourisme est une activité traditionnelle et un pilier de l’économie régionale. Pour M. Amzazi ce secteur reste donc prioritaire et il l’est pour tous. La relance de l’activité est en bonne voie après la malheureuse période Covid, mais là aussi il faut encore monter au créneau pour plus d’aérien pour doper le taux d’occupation de la destination qui continue à souffrir d’une activité à deux vitesses.

Grâce à la mise à niveau urbaine actuelle, la station balnéaire a gagné en attractivité mais manque encore d’animation.
Le tout appelle à la mobilisation de tous particulièrement du secteur privé. A travers la requalification urbaine et l’aménagement de nouvelles infrastructures urbaines les opérateurs publics locaux font leur part de travail. Aux acteurs privés d’investir encore plus dans le produit et de promouvoir encore plus la destination. Le développement d’Agadir et sa région est en effet l’affaire de tous.

Pour tout cela, acteurs économiques comme élus et décideurs publics doivent se mobiliser et continuer à agir en synergie pour hisser le Souss-Massa au premier rang national en termes de poids économique. C’est une ambition et c’est possible à condition toutefois de retenir dans l’équation dans le développement économique de la région l’économie de l’eau et l’offre en la matière tant à l’amont qu’à l’aval de tout projet de développement. Il y va du futur de toute une région vouée, conformément à la volonté et la vision Royale, à jouer le rôle de centralité du Royaume et de porte vers l’Afrique subsaharienne.


Source : https://aujourdhui.ma/   Par Malika Alami








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