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LE TOURISME VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL. MOYEN JUDICIEUX DE RAPPROCHEMENT DES CIVILISATIONS ET DES HOMMES


Le secteur touristique a bouclé l’année 2024 en générant 1,377 millions d’arrivées avec plus de 5,914 millions de nuitées enregistrées au sein des établissements d’hébergement touristique classés d’Agadir. Deuxième clientèle touristique, les flux en provenance du marché britannique sont en tête avec 1,561 million de nuitées. Ils dépassent même les marché français et national, en recul en 2024.


Agadir : les Britanniques boostent la fréquentation en 2024

Un nouveau palier a été franchi. L’activité touristique au sein de la destination Agadir a pulvérisé un nouveau record en termes de fréquentation touristique, grâce à la consolidation de l’aérien, avec une année 2024 au-delà des espérances.

Cette performance a été enregistrée malgré la baisse des flux nationaux (en raison de la conjoncture actuelle) et la fermeture de certains hôtels en front de mer, pour travaux de rénovation. L’analyse mensuelle de la conjoncture touristique, réalisée par le CRT d’Agadir Souss-Massa au titre du mois de décembre, a confirmé cette moisson touristique. Elle intervient à la veille de la visite à Agadir d’Achraf Fayda, nouveau directeur général de l’Office national marocain du tourisme (ONMT).

 

 Il est à noter que ces chiffres concernent les établissements d’hébergement touristique classés d’Agadir, les station de Taghazout et d’Imi Ouaddar y compris.

Dans le détail, cette hausse est portée par une augmentation des arrivées à deux chiffres sur l’ensemble de l’année 2024, soit une évolution de 15,76% en comparaison avec les années 2019/2024 et de 13,84% par rapport à la saison 2023/2024. En valeur, les arrivées sont passées de 1,190 million de touristes en 2019 à 1,210 million en 2023 avant d’atteindre 1,377 million en 2024, avec un gain de 167.442 touristes.

2024 : 5,914 millions de nuitées
S’agissant des nuitées totales, elles ont enregistré une augmentation de 17,79% par rapport à 2023 et de 9,78% par rapport à 2019. Cette évolution est le résultat d’une augmentation de 5,387 millions de nuitées en 2019, 5,020 millions en 2023 et 5,914 millions en 2024, soit un gain annuel de 893.381 nuitées.

Avec les fêtes de fin d’année, la destination a attiré 106.682 touristes au mois de décembre, soit une hausse de 11,11% par rapport à décembre 2023 et de 23,77% par rapport à décembre 2019. Le constat est le même pour les nuitées, la destination ayant enregistré 442.142 nuitées.

De ce fait, les nuitées totales réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés ont connu un accroissement de 21,79% par rapport à décembre 2023 et de 20,89% par rapport à 2019. S’il y a un fait méritant d’être relevé, c’est que la destination pourrait dépasser, pour la première fois, la barre des 1,5 million de touristes et plus de 6 millions de nuitées,si le marché national n’avait pas fini l’année 2024 en recul avec -6,30% en termes d’arrivées des flux nationaux en comparaison avec l’année 2023 et -8,80% en termes de nuitées.

So british!
En se référant aux parts des principaux marchés émetteurs en termes d’arrivées et de nuitées, l’analyse conjoncturelle a confirmé la tendance de la reprise du marché britannique qui s’est classé en tête des nuitées cette année. Deuxième clientèle touristique actuellement la plus importante au sein de la destination Agadir, après les flux nationaux et français, ce marché a performé sur la destination Agadir, boostant la fréquentation, grâce aux lignes aériennes.

De ce fait, ces flux occupent la première place sur le podium des nuitées touristiques avec 1,561 million de nuitées, dépassant même les marchés français et national qui ont enregistré le même nombre de nuitées, soit 1,242 million.

Sur le plan des arrivées, les flux nationaux sont les premiers avec 456.399 visiteurs. Ils sont suivis par les flux britanniques (272.073 touristes) et français (244.273). Par ailleurs, le marché allemand continue sa baisse avec d’autres flux qui auraient pu contribuer à booster la fréquentation. Quant au taux d’occupation moyen, il a enregistré dans les hôtels classés de la ville d’Agadir une augmentation de 10,27% par rapport à 2023 passant à 61,53% en 2024 contre 55,79% en 2023 et 55,12% en 2019.

Pour ce qui est de la durée moyenne de séjour, elle a enregistré une légère augmentation, soit 4,29 jours en 2024 contre 4,18 en 2023.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO

 
 

Par Med Mohamed Rial le Vendredi 17 Janvier 2025


Parmi les actions prévues pour le 65e anniversaire du tragique tremblement de terre de 1960 à Agadir, figure l’aménagement des anciennes places commémoratives de l’après-séisme. L’estimation du coût des prestations a été arrêté à 16,8 MDH.


Agadir : une nouvelle vie pour les anciennes places de l’après-séisme

Si le littoral reste la destination privilégiée par les touristes à Agadir, la valorisation du patrimoine architectural d’avant et après le séisme dévastateur du lundi 29 février 1960 devrait consolider l’attractivité de la ville comme prévu dans le Programme de développement urbain (PDU) d’Agadir 2020-2024.

Parmi les projets qui sont actuellement attendus, surtout à l’approche du 65e anniversaire du tragique tremblement de terre, figure l’aménagement des anciennes places commémoratives pour 16,8 MDH.

Dans le détail, les travaux portent sur les places du cinéma Rialto jouxtant l’immeuble «A», la place du Prince héritier, celle de l’Hôtel de ville en face de la municipalité ainsi que le marché central.

Un plan d’aménagement sectoriel et de sauvegarde du centre urbain
Pour rappel, le plan d’aménagement sectoriel et de sauvegarde du centre urbain et secteur touristique et balnéaire de la ville d’Agadir a été approuvé dans un contexte marqué par la recrudescence des actes de défiguration architecturale des bâtiments construits au temps du Haut-commissariat à la reconstruction d’Agadir (HCRA).

À l’époque, aucun document règlementaire n’existait pour la protection de ce patrimoine architectural. Dorénavant, les dispositions dudit plan d’aménagement protègent l’aire de sauvegarde principale du centre-ville qui est le principal noyau patrimonial initié par le HCRA. Un recensement des bâtiments d’avant et après le séisme d’Agadir – lesquels présentent un intérêt public au point de vue historique, culturel et surtout architectural – a été réalisé pour les inscrire au patrimoine national. Celui-ci est scindé en deux catégories et englobe plus de 80 sites au total.

La première catégorie rassemble les édifices rescapés du séisme de 1960. Ils sont connus sur le bout des doigts. Parmi eux, le site historique d’Agadir Oufella déjà réhabilité. À cela s’ajoutent des sites plus modernes tels que le cinéma Salam, l’immeuble de la municipalité, qui est actuellement le siège de la wilaya de la région Souss-Massa, en plus de l’immeuble Sibra, appelé communément Sept étages, le lycée Youssef Ben Tachfine, l’immeuble de la «Paternelle» ainsi que les escaliers de la Satas, entre autres.

La seconde catégorie, quant à elle, regroupe l’ensemble des bâtiments qui ont été construits depuis la mise en place du Haut-commissariat à la reconstruction. Cette catégorie nécessite aussi une préservation particulière puisqu’elle englobe des œuvres de référence de la période de reconstruction d’Agadir après le tremblement de terre. De nombreux architectes de la reconstruction d’Agadir ont contribué à cette opération. Ils sont issus en majorité du mouvement moderniste qui rassemble des figures telles qu’Elie Azagury, Michel Ecochard, Mourad Ben Embarek, Henri Tastemain, Jean-François Zevaco, Patrice de Mazières, Abdeslem Faraoui, Louis Rioux, Armand Amzallag, entre autres.

Architecture moderne : Agadir, une pépinière expérimentale
Notons que c’est au niveau du centre-ville que se concentre la majorité des bâtiments aménagés entre 1963 et 1973. À commencer par le Mur de la commémoration, également appelé Mur du souvenir, dédié aux victimes du tremblement de terre de 1960 sur lequel est inscrite la déclaration du roi Mohammed V au lendemain du séisme : «Si le destin a décidé de la destruction d’Agadir, sa reconstruction dépendra de notre foi et de notre volonté (…)».

Parmi les autres édifices notoires, figurent l’immeuble A, l’immeuble D, la poste principale, le marché municipal, la caserne des pompiers, ou encore le collège Souss El Alima. Après le séisme, la ville a été un grand chantier de reconstruction et de renaissance.

Certes, le célèbre architecte Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier, n’a pas travaillé sur ce projet pharaonique comme l’espéraient les Gadiris, mais ses disciples ont appliqué nombre de ses théories sur l’architecture moderne d’Agadir. Ce fut le cas, notamment, dans le quartier administratif et dans la nouvelle ville avec la forte présence de béton brut dans les édifices.

Ces derniers ont été construits verticalement dans un style d’architecture fonctionnelle avec un accent sur l’éclairage et la ventilation. Agadir est devenue alors une pépinière expérimentale pour l’architecture moderne, qui, à l’époque, semblait être le choix officiel de l’État en matière d’urbanisme. Tout cela a paru dans plusieurs ouvrages, dont la poste centrale, la caserne des pompiers, des écoles et des logements de fonction par Jean-François Zevaco ; l’immeuble A par Louis Rioux et Henri Tastemain ; l’hôtel de ville par Emile Duhon ; la délégation de la santé à Talborjt et le tribunal de «sadad» (actuel tribunal administratif) par Elie Azagury ; le marché de gros et sa coupole ainsi que le marché municipal par Claude Verdugo…

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


Par Med Mohamed Rial le Mardi 14 Janvier 2025


L’entrée en fonction d’Achraf Fayda en tant que nouveau Directeur Général de l’Office National Marocain du Tourisme posait certainement plusieurs questions sur sa réactivité sur le terrain. Maintenant, avec l’entame de 2025, plus de mystère! Sa tournée inaugurale, avait débuté vendredi 10 janvier à Marrakech, est son premier baptême et témoigne réellement de sa volonté d’engager un dialogue direct avec les acteurs régionaux et de redéfinir, sait-on jamais, les priorités en matière de promotion touristique


Achraf Fayda
Achraf Fayda

Cette tournée, qui inclura des étapes clés à Agadir (16 janvier), Casablanca (17 janvier), Rabat, Tanger et d’autres villes, s’inscrit dans le cadre de la feuille de route Cap 2026 et d’une nouvelle approche de marketing territorial. L’objectif : harmoniser les visions, optimiser encore plus la collaboration public-privé et capitaliser sur les opportunités qu’offre le Maroc en tant que destination touristique majeure en Afrique et dans le monde.

Ceci, quand le tourisme marocain bénéficie d’un élan sans précédent grâce à des rendez-vous stratégiques telles que la CAN 2025, qui se tiendra du 15 décembre 2025 au 15 janvier 2026. Cet événement d’envergure continentale et internationale représente une opportunité unique de positionner le Maroc comme une destination globale, mêlant tourisme sportif, culturel et d’affaires. A la bonne heure avec beaucoup de pain sur la planche quand même.


Car, ne l’oublions pas, le secteur fait face à des défis structurels contraignants :

-Décalages budgétaires : Les budgets 2024 des CRT ne seront débloqués qu’entre mars et juin 2025, un retard de 12 à 18 mois qui pourrait freiner les actions touristiques régionales.

-Ressources humaines insuffisantes : Certaines délégations stratégiques manquent de personnel, bien que leur efficacité reste notable.

-Communication limitée : La gestion des relations publiques de l’ONMT se limite souvent à des communiqués de presse, rendant les échanges avec les acteurs privés et publics peu accessibles ou dynamiques.

-Gouvernance déséquilibrée : Sur 22 administrateurs, seuls quatre membres représentent directement les acteurs privés (FNIH, FNAAVM, CNT, OT), ce qui limite l’impact de la collaboration public-privé.

En regard de cela, peut-on s’attendre vraiment à une nouvelle vision sous la houlette d’Achraf Fayda?

Vraisemblablement, sa tournée vise à présenter en principe son premier plan de développement et à détailler les budgets augmentés d’ici 2030. Ce plan s’articule autour de trois axes principaux :

1. Renforcer le marketing territorial: La nouvelle approche tend à promouvoir une offre touristique régionale différenciée, en s’appuyant, d’une part, sur Les “Marketing National Days” et “Marketing Régional Days” : des rencontres annuelles pour aligner les stratégies nationales et locales. D’autre part, sur le Grand Salon du Tourisme Interne et International : un événement majeur combinant BtoC (Business to Consumer) et BtoB (Business to Business), intégrant les DMC (Destination Management Companies).

Les deux permettront de mieux positionner chaque région sur la carte touristique mondiale tout en répondant aux besoins des touristes nationaux.

2. Capitaliser sur les événements internationaux: La CAN 2025 constitue un levier exceptionnel pour attirer des visiteurs internationaux et consolider la réputation du Maroc comme leader africain du tourisme. Une communication ciblée, associée à des campagnes publicitaires nationales et internationales, serait opportune pour maximiser l’impact de cet événement.

3. Améliorer la logistique et l’expérience client: Pour répondre à la hausse prévue du nombre de visiteurs, l’ONMT devra travailler en étroite collaboration avec les acteurs locaux afin de garantir une infrastructure d’accueil performante, incluant l’hébergement, le transport et les services touristiques, d’éviter les ruptures dans la chaîne de prestations, en particulier lors de grands événements et d’accroître la formation professionnelle pour pallier le manque de ressources humaines qualifiées.

L’un des défis majeurs d’Achraf Fayda sera de rattraper les retards budgétaires et de garantir une utilisation efficace des financements. L’augmentation des budgets d’ici 2030, combinée à une gestion optimisée, devrait permettre une intensification des campagnes de communication nationale et internationale. De même qu’une consolidation des accords commerciaux entre l’ONMT et les tour-opérateurs (TO) et un soutien accru aux CRT pour développer des initiatives locales cohérentes et percutantes.

Mais pour que ces efforts portent leurs fruits, il sera indispensable d’améliorer inévitablement la gouvernance et de renforcer la représentation des acteurs privés au sein des organes décisionnels.

Tout de même réconfortant que le Maroc se positionne en acteur majeur du tourisme en Afrique, avec des prévisions de croissance soutenues pour 2024 et au-delà. Toutefois, pour atteindre cet objectif, il faudra assurer une équité régionale, en intégrant pleinement les dix autres régions du royaume dans les stratégies de développement, accroître la collaboration public-privé, en donnant davantage de poids aux représentants du secteur privé dans la prise de décision et maintenir un haut niveau de qualité des services, essentiel pour fidéliser les visiteurs et améliorer la compétitivité.

La tournée d’Achraf Fayda est donc bien plus qu’un simple exercice diplomatique : elle symbolise une volonté de transformation et d’innovation pour faire du Maroc une destination phare, non seulement en Afrique, mais également à l’échelle mondiale.

 A préciser, selon notre confrère  Mustapha Amal que L’ONMT annonce, dans son communiqué, sa tournée nationale conçue pour « consolider les relations avec les professionnels », recueillir leurs besoins, et ajuster ses stratégies aux spécificités locales. Cette démarche est, effectivement, pertinente dans un secteur où l’adaptation aux réalités régionales était quelque peu laissée pour compte.

L’accent mis sur le dialogue direct, l’implication des Conseils Régionaux du Tourisme et la prise en compte des particularités des 12 régions témoigne, en principe, d’une volonté de décentralisation et de proximité. Cela montre une reconnaissance des spécificités culturelles et économiques des régions, ce qui est évident pour un pays dont la richesse touristique repose sur la diversité de son patrimoine.

Cependant, cette intention doit être suivie d’une exécution concrète et mesurable. L’absence d’éléments quantifiables dans le communiqué, tels que des objectifs précis ou des indicateurs de performance, affaiblit l’impact de l’annonce en la confinant à une dimension essentiellement déclarative. En fait, un langage institutionnel parfois redondant.

Dans la forme, le style du communiqué  de l'ONMT se caractérise par un ton institutionnel et des expressions parfois redondantes, comme « croissance durable et inclusive » ou « aligner les efforts ». Si ces termes soulignent des priorités stratégiques, ils manquent de clarté et de spécificité. Par exemple, les expressions « besoins locaux » ou « propositions concrètes » restent vagues sans illustration par des exemples concrets ou des initiatives déjà envisagées.

 

Dans ledit communiqué, l’ONMT met en avant son rôle de « catalyseur du développement touristique » et insiste sur une approche collaborative. Cette vision est ambitieuse dans un secteur où les synergies entre acteurs publics et privés sont inévitables.

Néanmoins, l’efficacité de cette collaboration repose sur la capacité à transformer les échanges en actions concrètes. Le communiqué ne donne pas de visibilité sur les mécanismes qui seront mis en place pour traduire les propositions des professionnels locaux en initiatives tangibles. L’absence d’un calendrier détaillé, d’un budget alloué ou de projets pilotes limite sans doute la portée de cette ambition.

Le communiqué évoque un « contexte marqué par une forte reprise et un intérêt croissant pour les destinations marocaines ». Cette mention, bien que pertinente, aurait pu être mieux exploitée pour situer cette tournée dans un cadre international plus large. Par exemple, quelles tendances globales du tourisme l’ONMT entend-il capitaliser ? Comment le Maroc se positionne-t-il réellement face à ses concurrents directs (Tunisie, Égypte, Turquie) ?

L’intégration d’une perspective comparative ou d’un bilan des résultats récents du tourisme marocain aurait permis de renforcer la crédibilité et la portée stratégique du message.
 Ce type de langage peut diluer l’impact du message et réduire la perception d’authenticité ou d’urgence. Il aurait été plus convaincant d’inclure des détails précis sur les défis identifiés, les opportunités majeures ou des exemples d’actions concrètes à court terme.



Source : premiumtravelnews.com/ par mustapha amal


Par Med Mohamed Rial le Lundi 13 Janvier 2025


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