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Le Conseil de la région Souss-Massa a adopté, lundi à Agadir, lors de sa session ordinaire du mois d’octobre, le projet de budget au titre de l’exercice 2026, ainsi que le transfert de crédits pour l’exercice 2025.
Le Conseil a également approuvé des demandes d’emprunts auprès du Fonds d’équipement communal et les dotations de l’Agence régionale d’exécution des projets.
Présidée par le président du Conseil régional, Karim Achengli en présence notamment du Wali de la région Souss-Massa, gouverneur de la préfecture Agadir Ida-Outanane, Said Amzazi, la session a également approuvé une convention de partenariat spécifique pour la réalisation du port sec d’Agadir, ainsi qu’une autre convention pour l’équipement, la gestion et l’exploitation du Technopark de Tiznit.
Le Conseil a aussi validé une convention de partenariat pour le soutien à l’investissement et à l’emploi au profit de la société “SOMDOR”.
Dans le même contexte, les membres du Conseil ont approuvé une convention de partenariat pour la réalisation de la première phase de la zone industrielle intégrée et durable de Taroudant, ainsi qu’une convention confiant à la Société régionale de développement touristique de Souss-Massa la réalisation des études et travaux liés au développement du secteur touristique, notamment dans les zones de l’arrière-pays.
Le Conseil a également validé l’avenant n°1 à la convention avec le Conseil régional du tourisme relative à la promotion touristique de la région, outre une convention de partenariat pour la valorisation culturelle et touristique de la commune de Tiznit, ainsi que l’avenant n°1 à la convention portant sur l’achèvement de la construction et l’équipement de la Maison de l’artisane dans la commune d’Anzi, et l’avenant n°1 à la convention relative à l’organisation du Salon international des produits du terroir de la région Souss-Massa.
De plus, une convention spécifique a été adoptée pour la création d’une flotte de taxis modernes et écologiques dans la préfecture d’Agadir Ida-Outanane.
En matière d’aménagement du territoire, le Conseil a approuvé une convention-cadre relative au financement et à la réalisation du Programme de développement urbain de Taroudant 2025–2029, une convention pour l’aménagement de l’aéroport de Taroudant Sidi Dahmane, une convention-cadre pour la réalisation de projets de mise à niveau de la commune d’Ouled Dahhou (préfecture d’Inzegane-Aït Melloul), ainsi qu’une convention de partenariat et de financement dans le cadre de la politique de la ville pour l’aménagement du centre de la commune territoriale d’Ida Ougnidif (2025–2026).
Concernant le domaine de l’environnement, le Conseil a validé plusieurs conventions de partenariat relatives à l’assainissement liquide dans les communes de Tzounine (province de Tata) et de Tafraout (phase 2), ainsi qu’un projet de réutilisation des eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts dans les communes de Tafraout et Amlen.
Une convention a également été approuvée pour le financement et la réalisation du projet d’assainissement liquide (phase urgente) dans la commune d’Aït Baha.
Le Conseil a adopté aussi plusieurs conventions liées à la protection contre les inondations, notamment l’avenant n°1 modifiant la convention relative à la protection du quartier Tamzart contre les crues de l’oued Souss (commune d’Aït Melloul), financée dans le cadre de l’appel à projets 2022 par le Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles.
Ont également été approuvés l’avenant n°1 concernant les travaux de protection dans la commune d’Ouled Aïssa (province de Taroudant), ainsi que l’avenant n°1 relatif à la protection de la zone ouest d’Aït Melloul contre les crues du même oued.
Il a été procédé également à l’adoption d’autres conventions portant sur la protection contre les inondations dans les douars de la commune d’Azgarnirss (province de Taroudant), dans la commune de Zagmouzen, ainsi qu’à Tata, en plus d’une convention pour les travaux de prévention des inondations dans les douars de la commune d’Adis (province de Tata – première phase : Adis, Takrikh et Taklist).
Sur le plan social, le Conseil a approuvé plusieurs points relatifs au développement social, notamment une convention spécifique pour le soutien du programme de santé scolaire dans la région Souss-Massa, l’avenant n°1 à la convention de partenariat pour la mise à niveau de la bibliothèque de la Faculté des lettres et des sciences humaines – Université Ibn Zohr d’Agadir, ainsi que l’avenant n°1 à la convention portant sur la construction et l’équipement d’un centre pour les personnes en situation de handicap dans la commune de Tinzert (province de Taroudant).
Le Conseil a aussi validé des conventions de partenariat pour la promotion du sport, notamment l’avenant n°1 à la convention avec le club Olympique Dcheira (section football), une convention avec le club Union Sportive Amal Tiznit (football), et une autre avec le Royal Tennis Club d’Agadir, outre de convention de coopération internationale entre la région Souss-Massa et l’Agence de coopération internationale Wallonie-Bruxelles (Belgique).
MAP
La destination Agadir a connu une fréquentation record, dépassant le million de touristes à fin août 2025 et plus de 4,3 millions de nuitées. Elle se heurte cependant à une insuffisance des capacités hôtelières, avec un foncier peu valorisé. Une situation qui risque de casser le bel élan observé depuis quelques mois. À l’issue de la deuxième édition des «Souss-Massa days», les professionnels appellent à libérer d’urgence le potentiel de la région pour soutenir la croissance et rester compétitif sur le marché.
La croissance de la destination Agadir sera freinée si elle ne parvient pas à augmenter sa capacité hôtelière, parallèlement à l’évolution des flux touristiques, elle-même dynamisée par le développement du transport aérien. C’est la conclusion que tirent unanimement les participants à la deuxième édition des «Souss-Massa days».
Cet événement, organisé par le Conseil régional du tourisme (CRT) du Souss-Massa, en partenariat avec l’Office national marocain du tourisme (ONMT), s’est tenu le 30 septembre et le 1er octobre. La rencontre a ravivé le débat sur la problématique des hôtels fermés et des parcelles non valorisées, y compris en front de mer.
En effet, une part significative de la capacité d’accueil classée de la destination Agadir se trouve paralysée. 19 établissements (hôtels fermés ou délabrés, chantiers inachevés et parcelles non valorisées), totalisant 6.524 lits, sont ainsi hors service à ce jour.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que la destination continue d’enregistrer des performances touristiques positives. Elle a franchi un cap historique du million de visiteurs et a enregistré plus de 4,3 millions de nuitées à fin août 2025, pour une croissance globale de 9,65% au niveau des arrivées et de 8,60% pour les nuitées, en glissement annuel. Le Royaume-Uni est le principal moteur de cette croissance, devant le marché national et la France.
Libérer les capacités litières et foncières
Pour Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et président du CRT de Marrakech, «à Agadir, devenue la locomotive du tourisme balnéaire africain, le sujet principal était de savoir comment accélérer l’aérien. Un travail approfondi a été fourni à ce niveau. Aujourd’hui, c’est un autre sujet qui doit être soulevé, en l’occurrence la libération des énergies en termes de capacités et foncier hôteliers».
Le président de la CNT a annoncé que son organisme travaillait sur une nouvelle feuille de route baptisée «Oser ensemble». Il a rappelé que Marrakech et Agadir sont deux destinations qui ont déjà dépassé les 70% de taux d’occupation. Désormais, le défi principal pour ces destinations est de «stimuler les capacités pour garder un rythme de croissance à deux chiffres».
«L’industrie hôtelière est consciente de cette problématique et les tour-opérateurs, partenaires internationaux, ont besoin de capacité supplémentaire à Agadir. À défaut, ils vont la trouver ailleurs. Par contre, les autres destinations ont besoin d’aérien et de massifier tant les liaisons aériennes que les capacités litières», souligne Hamid Bentahar.
«Il est important de semer les graines de la croissance future dès maintenant (…) Agadir comme Marrakech ne pourront plus réaliser des croissances à deux chiffres. Les partenaires internationaux sont demandeurs, ils veulent plus de capacité», conclut-il.
La rareté de la capacité fait que le prix augmente
Pour sa part, Abdelhaq Chahli, président de l’Association régionale de l’industrie hôtelière d’Agadir (ARIHA) et vice-président du CRT du Souss-Massa, fait remarquer que la rareté de l’offre tire inévitablement les prix vers le haut. «Si on regarde la projection tarifaire des hôtels à Agadir sur les trois années écoulées, elle est toujours en augmentation. Pourquoi ? Parce qu’il y a une rareté de capacité à mettre à disposition de ces partenaires qu’il s’agisse d’OTA (d’ agences de voyage enn ligne) ou de tour-opérateur», explique-t-il.
Par conséquent, «la majorité des grands tour-opérateurs, quels que soient leur nationalité ou leur marché, passent dernièrement à des contrats de garantie pour s’assurer du contingent de chambres qu’ils veulent mobiliser à n’importe quelle période de l’année».
Agadir réalise un taux moyen d’occupation de 75%. Cependant, par rapport à des destinations comme la Tunisie, la Grèce et l’Égypte, elle est plus chère, relève Abdelhaq Chahli. Le président de l’ARIHA dresse un tableau détaillé de l’évolution du produit d’Agadir Souss-Massa qui est une station balnéaire par excellence.
«C’est un produit de loisirs. Qui dit produit de loisir, dit distribution commerciale sur le tour-operating. Il faut signaler que le tour-operating est étroitement tributaire de l’aérien. Donc, un tour-opérateur a besoin de transport aérien et terrestre, mais surtout de chambres d’hôtel pour pouvoir monter des packagings et les vendre à ses clients», souligne Chahli.
Le président de l’ARIHA précise par ailleurs que, dans les années 1980, Agadir était principalement desservie par les grands tour-opérateurs, avec plus de 90% de connexions aériennes via des charters.
«La métamorphose est survenue en 2011 avec l’Open Sky où le Maroc s’est ouvert sur la libération du ciel. On a alors vu arriver les low-cost qui ont progressivement éradiqué la majorité des charters. Aujourd’hui, plus de 80% des connexions sont faites via des low-cost et quelques vols réguliers, avec seulement 2% de charters», explique Abdelhaq Chahli.
Par Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO
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