Nouveau / Revalorisation de la corniche d’Agadir : déploiement de l’architecture d’éclairage télégéré
Un consortium d’exception va investir 5 milliards de dirhams pour la renaissance de la destination. Un programme en deux phases sur dix ans au total. Développement d’une capacité d’accueil touristique comprise entre 800 et 1.000 clés d’ici trois ans. Un Club Med, des résidences touristiques et des maisons d’hôtes seront réalisés dans la deuxième partie de la phase 1.
Le développement de la station touristique Essaouira-Mogador est de nouveau d’actualité. Le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé jeudi 19 décembre en fin de journée, la cérémonie de signature d’un accord stratégique pour la prise de contrôle de la Société d’aménagement d’Essaouira Mogador SA (Saemog). C’est une convention qui engage trois acteurs majeurs : Samih Sawiris, Hussain Al Nowais, à travers Al Nowais Investments LLC, et Hossam El Shaer, à travers Eastern Investment LTD. ‘’Ensemble, ils acquièrent 100 % du capital social et des droits de vote de Saemog, tout en signant un accord de restructuration des dettes avec le consortium bancaire’’, est-il indiqué dans un communiqué des investisseurs.
Les accords stratégiques permettent ainsi de relancer le projet avec une base financière solide après l’assainissement des passifs grâce à l’injection de nouveaux fonds. ‘’C’est un projet qui contribuera sans aucun doute à consolider la position du Maroc comme destination touristique de premier plan, compte tenu du dynamisme économique et social qu’il peut créer dans le secteur touristique, dans la ville d’Essaouira’’, a souligné d’emblée Aziz Akhannouch.
Pour André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce jour de relance du projet de la station touristique Essaouira-Mogador est historique pour les habitants d’Essaouira et un nouveau départ pour la ville qui a déjà une histoire très longue avec aujourd’hui de nouveaux horizons et une nouvelle destinée. Le consortium d’investisseurs qui relance le projet d’Essaouira-Mogador veut, en effet, transformer Mogador en une destination touristique emblématique, intégrée, de classe mondiale, tout en valorisant l’authenticité et le patrimoine unique d’Essaouira.
Il s’agit d’un projet global d’investissement direct et indirect de 5 milliards de dirhams, structuré en deux phases. La première permettra le développement d’une capacité d’accueil touristique comprise entre 800 et 1000 clés. Des composantes qui seront opérationnelles d’ici trois ans. Il s’agit de la transformation et l’extension de l’hôtel existant en une référence d’hospitalité moderne.
Plus de 2.000 emplois directs et 6.000 indirects seront générés
Les autres développements, tels que le Club Med, des résidences touristiques et des maisons d’hôtes, ainsi qu’une zone commerciale et de loisirs intégrée au village Mogador seront réalisés dans la deuxième partie de la phase 1 de la stratégie lancée, est-il indiqué. La seconde phase portera sur l’aménagement et le développement d’un périmètre de 266 hectares, avec un démarrage prévu sept ans après l’achèvement de la première phase.
Implantée à seulement 3 km au sud du centre-ville d’Essaouira, la station Mogador s’étend sur 590 hectares de terrains forestiers, offrant un cadre naturel exceptionnel. Sa première phase, développée sur 320 hectares, a déjà donné naissance à des infrastructures emblématiques, dont deux parcours de golf signés par le légendaire Gary Player, un hôtel de luxe de 175 clés et des terrains destinés à des projets résidentiels et commerciaux. Portant une vision à long terme, aujourd’hui Mogador ambitionne de devenir un pôle d’attraction touristique majeur avec à la clé plus de 2.000 emplois directs et 6.000 indirects.
Pour réaliser ce programme d’envergure, les nouveaux investisseurs de la station Mogador apportent à la fois une solide expertise internationale et une capacité financière conséquente. Samih Sawiris, fondateur d’Orascom Development Holding, apporte une expertise reconnue dans le développement de stations touristiques intégrées à travers le monde. Orascom Development Holding, coté en bourse à Zurich, gère plus de 1.800 hectares de stations touristiques, 33 hôtels et 7.200 chambres répartis sur des destinations prestigieuses, telles que l’Égypte, Oman, la Suisse ou le Royaume-Uni.
De son côté, Hussain Al Nowais, président de la société Al Nowais Investments, conglomérat basé à Abu Dhabi, est actif dans des secteurs stratégiques, tels que l’énergie, l’immobilier, la santé et le tourisme. Le groupe est propriétaire de la Société Rotana Hôtel Management, gestionnaire entre autres de 70 hôtels de par le monde dont le Palmeraie Palace et l’Hôtel du Golf Rotana à Marrakech. Al Nowais, par ailleurs vice-président d’Abu Dhabi Commercial Bank, est un acteur majeur dans le domaine des investissements à fort impact, dont notamment EMA Power, acteur majeur de l’énergie verte.
Pour sa part, Hossam El Shaer, à travers son véhicule Eastern Investment Ltd, société en charge de l’aménagement et de la construction de Sunrise Resorts & Cruises, est un acteur incontournable du tourisme en Égypte et au-delà. Le groupe Sunrise gère 32 hôtels et 7 navires de croisière, offrant une capacité d’accueil significative et un savoir-faire avéré dans le secteur.
Pour rappel, enfin, Saemog, fondée en 2004, est au cœur de l’aménagement et du développement de la station balnéaire Mogador.
Aujourd’hui, l’objectif à terme est de positionner la station Mogador en levier stratégique du tourisme à Essaouira et dans la région à travers ce projet d’envergure. ‘’Nous comptons beaucoup sur cette station touristique pour contribuer à atteindre les objectifs de la feuille de route stratégique du secteur touristique. Cet accord intervient aujourd’hui, insufflant un nouveau dynamisme à ce projet au potentiel énorme, qui, nous l’espérons, constituera un véritable pilier de développement, au niveau local et national’’, a souligné dans ce contexte le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch.
source La Vie Eco par Malika Alami
C’est un moment marquant pour l’aéroport d’Agadir Al Massira qui franchit aujourd’hui la barre symbolique des 3 millions de passagers pour l’année 2024.
Ce record témoigne du dynamisme croissant de la destination Agadir, de son attractivité auprès des voyageurs nationaux et internationaux, et du rôle stratégique de l’aéroport dans le développement touristique et économique de la région.
Durant les 11 premiers mois de l’année 2024, l’aéroport a enregistré une forte hausse de l’ordre de 36 %, en accueillant plus de 2,8 millions de passagers. Il en est de même pour les mouvements d’avions, qui ont enregistré une croissance à deux chiffres, soit +29 %, avec 19 620 vols à l’arrivée et au départ.
Rappelons que l’aéroport d’Agadir Al Massira est la 3ème plate-forme du réseau aéroportuaire marocain en termes de trafic aérien. La part de ce trafic enregistrée durant les 11 premiers mois de 2024 par rapport au trafic global de l’ensemble des aéroports du Royaume est de 10%.
Grâce à des infrastructures de pointe et un service de qualité, l’aéroport Al Massira s’est ainsi imposé comme une plateforme incontournable pour les voyageurs du monde entier. Des investissements continus ont permis de répondre à cette hausse du trafic tout en offrant une expérience fluide et agréable.
L’Office National des Aéroports remercie chaleureusement tous ses partenaires, ainsi que les voyageurs, pour leur confiance et leur contribution à cette réussite. Ce jalon historique ouvre la voie à de nouveaux horizons et confirme la place d’Agadir parmi les destinations phares du Maroc.
Et pour répondre à cette dynamique de trafic aérien, l’ONDA se penche actuellement sur le projet d’extension et de réaménagement des installations terminales de cet aéroport, permettant de porter la capacité totale d’accueil de 2,6 millions de passagers à 7 millions passagers par an.
S.L.
La Société de développement local Grand Agadir pour la mobilité et les déplacements urbains s’apprête à attribuer le marché de fourniture et pose des équipements et parasols urbains solaires. Ledit marché concerne cinq pôles d’échange de la première ligne de bus à haut niveau de service. L’ouverture des plis est prévue pour le 9 janvier.
Agadir est toujours dans l’attente du nouveau délégataire qui exploitera la future ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) à Agadir et de l’approbation du nouveau contrat type de la gestion déléguée du transport public, actuellement, assurée par Alsa. Entre-temps, la société de développement local (SDL) Grand Agadir pour la mobilité et les déplacements urbains avance sur d’autres chantiers relatifs à la mobilité urbaine.
La SDL a ainsi lancé le marché de fourniture et de pose des équipements et des parasols urbains solaires au niveau des pôles d’échange de la ligne de BHNS d’Agadir. Cette prestation, estimée à 19 MDH, sera adjugée le 9 janvier 2025. Cinq sites sont concernés dans un premier temps. Il s’agit des pôles d’échange du port de pêche, de la Vallée des oiseaux, de la place Salam, de Souk Lhad, et de Tikiouine terminus.
À noter que le prestataire devra exécuter les travaux dans un délai fixé à huit mois calendaires hors délais de validation. Cette durée court à partir de la date fixée par l’ordre de service.
Une vision globale et inclusive du transport urbain
Les parasols urbains solaires préfabriqués se composent d’une structure métallique galvanisée à chaud selon les normes NF A 35-503 et NF EN ISO 1461 avec une couverture de panneau composite en aluminium, découpée au laser. Ils seront munis d’un système solaire photovoltaïque à haut rendement pour alimentation électrique des ports USB. Le prestataire retenu est tenu de lancer une étude et de la faire valider par le bureau de contrôle avant exécution.
Parallèlement, la SDL devra également prévoir une étude portant sur l’établissement d’un plan d’action relatif à la parité femmes-hommes pour le réseau de transport en commun du Grand Agadir, qui englobe les bus conventionnels classiques et la future ligne BHNS.
Le coût actualisé de ce réseau est passé de 1,2 milliard de dirhams (MMDH) à environ 1,5 MMDH. Financé via une subvention de l’Agence française de développement (AFD), ce plan d’action vise la promotion des bonnes pratiques en faveur de l’égalité.
L’étude, dont le coût est estimé à plus de 1 MDH, nécessitera un délai global de réalisation de 12 mois. Afin de mieux identifier les freins à l’usage des transports en commun par les femmes et de permettre à ces dernières un accès plus fluide, l’étude se basera, entre autres, sur une enquête qualitative sociologique. Celle-ci sera basée sur un échantillon représentatif de femmes réparties selon les zones socioéconomiques au niveau des communes de l’agglomération. Elle inclura également des habitantes des quartiers traversés par la ligne de BHNS.
Restructuration
Le lancement de l’appel d’offres pour la mise en gestion déléguée du service public de transport et la mise en œuvre du nouveau programme d’investissement contractuel sont conditionnés par la contractualisation avec un nouveau délégataire et la validation du nouveau contrat de gestion déléguée par les pouvoirs centraux. Le réseau autobus classique, qui génère une fréquentation de 150.000 voyageurs par jour pour l’ensemble du réseau, sera également restructuré dans une logique de complémentarité entre le BHNS et le réseau de bus classiques.
Actuellement, le réseau se compose de 36 lignes structurées de façon radiale, concentrées essentiellement dans le centre-ville. Il est exploité par la société Alsa dans le cadre d’un contrat de délégation de service public «aux risques et périls» qui s’achève en 2025. Les modalités exactes de restructuration du réseau bus, du futur mode contractuel de gestion et d’intégration post-remise en concession sont en cours de définition.
Selon la SDL Agadir mobilité et déplacements, le projet de restructuration prévoit une refonte de l’organisation des lignes du réseau tout en accompagnant le déploiement du BHNS pour assurer les rabattements, la structuration de la desserte sur les corridors secondaires et tertiaires tout en répondant aux enjeux de desserte des quartiers les plus périphériques.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO